Comité Chômeurs - Salariés Alfortville

C.C.S.A.

Porte parole : Daniel Petri
Comité chômeurs & salariés d'Alfortville - CCSA - 136 ter rue Etienne Dolet - 94140 Alfortville
ccsa94@orange.fr

26 juin 2011

Expulsée depuis 9 mois – Atteinte d’une maladie grave

Un toit pour Madame Grigorian

communiqué 382

 

Au mois de septembre dernier, à la demande de LOGIAL/OPH, Sussana Grigorian, veuve, ressortissante géorgienne et arménienne était expulsée de son logement au 3, rue Jules Guesde. Depuis lors aucune solution d’hébergement ne lui a été proposée par les services sociaux du département.

Or, Madame Grigorian, artiste peintre âgée de 55 ans, souffre d’un cancer des os et du sang. Le jour de son expulsion par la force publique, elle était en traitement chimiothérapique. Cela, Messieurs Rouquet et Carvounas le savaient.

Et, ils n’ignoraient pas non plus que les lieux d’hébergement du Samu Social et autres hôtels sociaux sont complètement saturés, comme viennent de le rappeler avec véhémence Monsieur Favier, président du conseil général 94 et Monsieur Delanoë, maire de Paris.

Jusqu’à présent, Madame Grigorian a pu trouver abri dans le foyer d’une famille alfortvillaise, vivant dans un trois pièce HLM qui est trop étroit pour une cohabitation durable. Du même coup, cette famille a dû renoncer à toute vie privée depuis neuf mois. Cela aussi, Madame Santiago, Messieurs Rouquet et Carvounas le savent.

Qu’attendent-ils donc pour jouer leur rôle de protection rapprochée d’administrés en détresse, frappés par la maladie et risquant d’être à la rue, dans les pires conditions ?
Comment ont-ils pu avaliser une expulsion aussi inhumaine ?
Comment est-il possible qu’une famille prenne la responsabilité de protéger une personne en souffrance à leur place ?

Pour sa part, le CCSA mettra tout en œuvre pour que Madame Grigorian ait un toit digne de ce nom, à Alfortville ou dans le département, ce cas tragique nous confortant dans notre détermination à exiger l’interdiction des expulsions, par un arrêté municipal et par un engagement de Messieurs Rouquet-Carvounas à intervenir auprès du bailleur Logial dont Monsieur Carvounas est le président, afin qu’il cesse toute expulsion de familles frappées par la crise et/ou la maladie.

Défendre un cas, c’est défendre une cause.