Comité Chômeurs - Salariés Alfortville

C.C.S.A.

Porte parole : Daniel Petri
Comité chômeurs & salariés d'Alfortville - CCSA - 136 ter rue Etienne Dolet - 94140 Alfortville
ccsa94@orange.fr

10 septembre 2011

Pour la défense du droit au logement

Le drame des expulsions

communiqué 383

 

Le nombre de familles, de salariés et de chômeurs privés de toit augmente sans cesse. C’est vrai en région parisienne et dans les grandes villes, c’est vrai dans le Val de Marne et à Alfortville. Conséquence de ce drame :
les hôtels et autres structures d’hébergement sont saturés et l’Etat refuse de soutenir financièrement le SAMU Social alias 115. En clair, des familles sont à la rue, des ouvriers dorment dans leurs voitures.

Mais, l’Etat n’est pas seul en cause : le département du Val de Marne refuse désormais de prendre en charge l’hébergement provisoire des familles expulsées de leur logement (seuls, semble-t-il, les femmes seules avec des enfants y auraient droit et non les couples avec des enfants).

La liste des responsables de ce drame ne s’arrête pas là : conscients de la saturation des hôtels et foyers d’hébergement temporaire, les bailleurs sociaux continuent d’expulser des familles qui n’arrivent plus à payer leurs loyers, sinon en privant leurs enfants d’une alimentation suffisante, la municipalité d’Alfortville se « distingue » en refusant de reloger des familles, à jours de leur loyer, expulsées parce que le propriétaire de leur logement voulait récupérer son bien. Logial s’est distingué il y a un an en faisant expulser, une femme atteinte d’un cancer de la moelle osseuse, en traitement chimiothérapique que les services sociaux départementaux ont refusé de mettre à l’abri. Il faut également parler des familles qui ont obtenu sur le papier le « droit au logement opposable » (DALO) et qui n’ont toujours rien, bien que les préfectures soient tenues de les reloger.
Les premières victimes sont les enfants, les enfants en bas-âge dont les premiers pas dans la vie et la scolarité sont bafoués par le déni du droit au logement et, par ces expulsions locatives, à l’heure où les loyers augmentent sans cesse, à l’heure de cette crise qui conduit tant de foyers dans la spirale du chômage et de l’exclusion.

L’interdiction des expulsions est devenue URGENTE !

Il appartient donc aux municipalités, qui tiennent des discours contre l’exclusion et pour la protection des familles en difficulté, de joindre l’acte à la parole en décrétant, par arrêté municipal : l’interdiction des expulsions pour impayés de loyers et en obligeant les bailleurs des organismes HLM à cesser cette pratique qui porte atteinte à la dignité de la personne humaine.
Ces arrêtés seront attaqués devant les tribunaux par les Préfets, nous diront les Maires.
Qu’à cela ne tienne : que les municipalités qui se disent humanistes fassent appel des décisions des tribunaux administratifs, qu’elles aillent jusqu’au Conseil d’Etat pour défendre ces arrêtés municipaux avec toutes les organisations qui revendiquent « un logement pour tous », qu’elles exigent le droit de réquisitionner elles-mêmes les logements vides (bien souvent, à des fins de spéculation immobilière), qu’elles fassent respecter par les bailleurs HLM les critères de priorité pour l’attribution des logements reconnus par la loi.

C’est pourquoi, le Comité Chômeurs- Salariés prend l’initiative d’une pétition pour l’interdiction des expulsions et appelle tous les salariés, les chômeurs, les retraités et les jeunes d’Alfortville à la signer massivement pour qu’elle soit mise à l’ordre du jour du Conseil municipal d’Alfortville, premier acte vers le respect total du droit au logement pour tous. Plus nous serons nombreux à la signer et à la faire connaître, plus nous serons efficaces pour appuyer la défense des familles menacées d’expulsion ou expulsées du fait de la crise économique dont elles ne sont pas responsables.