Comité Chômeurs - Salariés Alfortville

C.C.S.A.

Porte parole : Daniel Petri
Comité chômeurs & salariés d'Alfortville - CCSA - 136 ter rue Etienne Dolet - 94140 Alfortville
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30 octobre 2011

Pourquoi le maire laisse faire les expulsions

communiqué 385

 

Tout l’indique, les expulsions de logement s’accélèrent à Alfortville et, en particulier, dans les HLM gérés par Logial, l’office « partenaire » de la municipalité. C’est ainsi qu’à quelques heures de la trêve hivernale, ce vendredi 28 octobre, une locataire, victime de la crise, du chômage et de la précarité, a été expulsée à la demande de ces Messieurs de Logial. Cette expulsion a été perpétrée au moment où cette locataire commençait à s’en sortir et à retrouver une vie professionnelle digne de ce nom. Non content de l’avoir expulsée, les gestionnaires de Logial continueront à exiger qu’elle leur paie sa dette locative.

La trêve hivernale bafouée !

La Municipalité, une fois de plus, a laissé ses « partenaires » expulser une locataire, au mépris de la trêve hivernale, en bafouant l’esprit de cette loi qui interdit les expulsions pendant la période hivernale. Rappelons que cette loi fût inspirée par l’abbé Pierre qui a longtemps habité Alfortville. Le Maire était au courant et il a laissé faire ! Nous ne sommes malheureusement pas surpris par cette attitude qui tourne le dos à la population frappée par la crise. Le Maire n’est pas seul en cause. Son principal adjoint, fraîchement élu Sénateur et qui est aussi le président de Logial, n’a pas daigné réagir, il n’a pas jugé utile d’intervenir pour que cette locataire bénéficie de la trêve hivernale et pour que cette trêve soit mise à profit pour mettre au point un plan d’apurement de la dette locative permettant d’éviter l’expulsion.

Ce laisser-faire ne lasse pas de surprendre venant d’un député et d’un sénateur qui se disent de gauche. D’autant plus qu’en 2005, monsieur Rouquet a voté à l’Assemblée nationale une proposition de loi qui revendiquait l’interdiction des expulsions pour impayés de loyer. Cette proposition de loi n’avait, il est vrai, aucune chance de passer puisque la gauche était minoritaire à l’Assemblée nationale. En revanche, elle aurait dû inciter monsieur Rouquet à combattre pied à pied les expulsions sur le territoire de la commune dont il est Maire.

Le dossier noir du logement à Alfortville

Disons-le tout net : le dossier du logement à Alfortville est un dossier noir :
Le Député-Maire et le Sénateur s’opposent au relogement des familles mal-logées sous des toits insalubres et dangereux et cela, au mépris de l’article L144 du Code de la Construction et de l’habitation qui définit les priorités dans l’attribution des logements.

Conséquence parmi d’autres : en avril dernier, une mère de famille et ses quatre enfants ont été finalement expulsés de leur logement que le propriétaire désirait récupérer depuis plusieurs années. Messieurs Rouquet et Carvounas étaient au courant de cette procédure depuis le début. Ils ont laissé leur partenaire Logial bloquer le dossier de relogement de cette mère de famille qui était à jour de ses loyers, au centime d’euros près. Ils ont laissé faire, au mépris de l’article L144 du code de la construction et de l’habitation.

De même, en septembre 2010, ils ont laissé ces Messieurs de Logial expulser une femme atteinte d’un cancer. Cette femme très gravement malade était en chimiothérapie lorsqu’elle a été chassée de son logement ! Comment des élus qui se disent de gauche ont-ils pu laisser faire cela ?
Ce sont des exemples parmi d’autres de la politique du logement qui s’applique à Alfortville. Cette politique du logement soulève un mécontentement que la municipalité ne pourra plus feindre d’ignorer bien longtemps. Beaucoup d’habitants se demandent en effet avec stupéfaction pourquoi le Maire et le Sénateur laissent faire les expulsions. Ils devront s’en expliquer. Pour notre part, nous constatons que les expulsions s’accélèrent depuis la mise en route du plan de démolition de plusieurs centaines d’HLM, dans le sud d’Alfortville. Logial, avec la complicité de la municipalité, cherche à « libérer » le maximum de logements HLM anciens, par tous les moyens possibles pour y reloger une grande partie des familles dont le logement est voué à la démolition. Nous y reviendrons.

Mais quoi qu’il en soit, un coup d’arrêt doit être porté aux expulsions, maintenant !